Le sang coulait lentement de la tempe de la sorcière. Sa bouche vomissait des litres d’hémoglobines et ses yeux se révulsaient. La femme face à elle, droite et froide, observait l’autel de ses méfaits. Elle fermait les yeux, soupirant avec délectation sa mission enfin accomplie. La semi vélane tentait de se battre contre la mort qui l’emportait à petit feu, crachant son propre sang au centre même de ce qui serait son cercueil. Sa meurtrière leva sa baguette, et lança un sortilège informulé, observant le liquide rougeâtre s’échapper de sa propriétaire pour venir se déposer dans l’urne sacré. La première étape était terminée.

La terre tremble. Sans aucunes raisons, une faille, tenue mais réelle se forme au coeur du Londres sorcier. La marque gravée dans le sol souleve un vent de panique. Face à Gringotts, un doux fleuve carmin s'insinue entre les renfoncements. Oiseau de mauvais augure, une telle trace ensanglanté reste terrifiante, même si elle n'appartient pas à l'ancien mage noir du Royaume-Uni. La peur s’inscrit sur les visages, et la panique s’installe doucement, comme un serpent diffuse son venin. Si Diagon Alley est évacuée de tout sorciers, les médias traitent ce phénomène comme une oeuvre fortuite d'un plaisantin. Pourtant, les théories fusent, les murmurent s'épaississent autour de la marque. Ce présage noir n’annonce rien de bon pour l’avenir du Royaume-Uni, si paisible depuis de nombreuses années, dont les seuls événements macabres furent perpétués par les moldus. Bien loin d'imaginer d'où arrive la menace, les britanniques renforcent leurs défenses, pendant qu'un symbole de leur victoire passé disparaît, le fruit de son amour en son coeur, sans un cri, sans un soupir.